Mouvements littéraires du XXème siècle
J'ai regroupé dans les tableaux suivants les mouvements qui ont marqué le XXème siècle.
Mouve-ments littéraires |
Le romantisme |
Le réalisme |
Le naturalisme |
L’Art pour l’Art |
Le Parnasse |
Le Symbolisme |
Epoques |
Première moitié du XIXème siècle |
XIXème siècle |
1870-1880 |
Vers 1850 |
1860 (avec la fondation de la revue littéraire Le Parnasse contemporain) |
Fin du XIXème siècle |
Principes et objectifs |
Ce mouvement con-cerne la littérature et les arts en Europe.
Il vise à : Montrer que le Moi est animé d’une nouvelle sensibilité par rapport à Dieu, a la nature.
S’inspirer d’ époques passées (Moyen Age), à des lieux éloignés (Orient), à l’inconnu (fantastique, ombres)
Libérer l’art et la littérature des règles classiques
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Ses buts sont : De peindre avec exactitude tous les milieux sociaux, surtout la petite bourgeoi-sie, les artisans, les ouvriers
De mettre à jour les mécanismes sociaux et économiques à l’origine de la réussite ou de l’échec des individus ;
De montrer l’existence moderne (isolement de l’individu, déterminismes sociaux) ;
De révéler les pouvoirs de l’argent et de la politique ;
D’utiliser dans le roman les découvertes scientifiques sur la vie psychique ;
D’opérer une recréation stylistique du réel, de livrer « une vision personnelle du monde » (Maupassant).
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Le réalisme est à l’origine du naturalisme. Zola a emprunté leurs méthodes aux savants pour élaborer la théorie du roman expérimental.
Il tend à : Utiliser dans le roman les découvertes scientifiques et le positivisme ;
Saisir le vrai dans la nature par l’analyse des faits ;
Utiliser la biologie pour mener une étude du corps ;
Mettre en place la méthode expérimentale au cœur du roman ;
Associer la méthode analy-tique et le « tempérament », c’est-à-dire la personnalité du romancier.
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Il est né d’une veine du Romantisme qui privilé-giait une poésie du pittoresque, la recherche de la couleur locale (pays méditerranéens, Orient) et le souci de la forme avec les descriptions, les comparaisons, la souples-se du vers.
L’Art pour l’Art : Rejette l’épanchement ly-rique ;
Affirme que la beauté du poème provient de sa réussite technique (origi-nalité de la rime, variété du mètre et des figures) ;
Prône l’adéquation du langage et de la pensée ;
Est en quête de perfection
Considère le poète comme un artisan du vers et un sculpteur. |
Les Parnassiens : Refusent le lyrisme (on les appelle « les Impas-sibles »).
Recourent à l’imperson-nalité ;
Exigent le culte du travail poétique ;
Pratiquent une poésie des-criptive ;
Sont attirés par les civilisations lointaines, différentes ou disparues (Inde, Orient) ;
Ont pour idéal le Beau ;
Utilisent la poésie pour refaire surgir la Beauté antique.
Ils s’opposent à l’enga-gement et font preuve de distance et de hauteur. |
Mouvement mis en œuvre par les poètes « déca-dents ». Il s’oppose au naturalisme et au forma-lisme du Parnasse.
Il veut : Suggérer un autre univers, mystérieux et invisible, différent du monde réel ;
Faire accéder à l’univers des symboles grâce à la poésie ;
Traduire les corres-pondances qui existent entre les sens, l’art et la nature ;
Entraîner la rêverie et l’imagination par le pouvoir des mots ;
Célébrer la solitude de l’artiste ;
Utiliser les ressources du langage. |
Chefs de file et textes fondateurs |
Chateaubriand : Le Génie du christia-nisme (1802) Lamartine : Médita-tions poétiques(1820) Hugo : Préface de Cromwell (1827)
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Balzac : Avant-Propos de La Comédie humaine (1842) Maupassant : Préface de Pierre et Jean (1888) |
Zola : Le Roman expérimen-tal (1880), Les Romanciers naturalistes (1881)
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Théophile Gautier : pré-face à Mademoiselle de Maupin (1835) ; « L’Art » poème manifeste ; Theodore de Banville |
Leconte de Lisle |
Moréas : Le Manifeste du symbolisme (1886) Mallarmé : Avant-dire au Traité du verbe (1886) Gourmont : Le Symbolisme (1902) |
Œuvres importantes |
Chateaubriand : René (1802), Mémoires d’outre-tombe (1848, posthume), Mme de Staël : De l’Allemagne (1810), Vigny : Poèmes (1822), Hugo : Hernani (1830), Notre-Dame de Paris (1831), Musset : Lorenzaccio (1834), La Confession d’un enfant du siècle (1836) Nerval : Les Filles du feu (1854)
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Stendhal : Le Rouge et le Noir (1830), Mérimée : Colomba (1840), Carmen (1845), Balzac : Les romans de La Comédie humaine (1842-1848), Flaubert : Madame Bovary (1857), Les Goncourt : Germinie Lacerteux (1865) Maupassant : Une vie (1883) |
Zola : le cycle des Rougon-Macquart (20 romans) (1870-1893) Les frères Goncourt : Germinie Lacerteux (1865) |
Théophile Gautier : Emaux et Camées Theodore de Banville : Les Stalactites, Odes funambulesques |
Leconte de Lisle : Poèmes tragiques (1884) Jose Maria de Heredia : Les Trophées (1893) Catulle Mendès : Les Braises du cendrier (1899); Contes épiques (1870) Sully Prudhomme : La Justice (1878) |
Verlaine : Sagesse (1880) Villiers de l’Isle-Adam : Contes cruels (1883), Huysmans : A rebours (1884) Laforgue : Les Complain-tes (1885), Rimbaud : Illuminations (1886), Maeterlinck : Pelleas et Mélisande (1892) Mallarmé : Poésies (1899, posthume), Verhaeren : La Multiple Splendeur (1906)
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Genres et formes privilégiés |
Théâtre : drame Poésie lyrique Roma historique, roman autobiographique, nouvelle |
Roman Récits brefs (conte, nouvelle) Théâtre : comédie de mœurs |
Roman Théâtre |
Poésie |
Formes poétiques contraignantes reprises du Moyen Age et de la Renaissance : rondel, dizain, sonnet |
Poésie Théâtre Roman Nouvelle Tous renouvelés par refus du réalisme |
L'un est en couleur : Tableau_mouvements_litteraires_20e_siecle_couleur
L'autre en noir et blanc : Tableau_mouvements_litteraires_20eme_siecle