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  • Professeur particulier de français en Allemagne, à Berlin, j'ai créé ce blog afin de vous aider à enrichir vos connaissances en littérature et de vous apporter des outils pour progresser.
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23 janvier 2021

La femme au XVIIème siècle

Connaitre la situation des femmes et le peu de liberté qui leur était concédé invite à lire de manière différente certaines œuvres du XVIIème siècle. Molière par exemple ne se contente pas tourner en ridicule les velléités de connaissance et de liberté des « femmes savantes » ou des « précieuses ». Il se  moque de certains travers, de certains excès. Mais sous des airs comiques, ses personnages féminins sont des révélateurs de la manière dont on traitait les femmes dans le cadre familial et dans la société. Ils témoignent du peu de droits qui leur était accordé. En bon observateur perspicace, Molière fait de ces situations des comédies dont le succès fera arriver jusqu’à nous un véritable témoignage sur le statut des femmes au XVIIème siècle : La_femme

 

Etre une femme au XVIIème siècle est un handicap.

Dans le cercle familial

La plus grande partie de l’héritage familial revient aux garçons. 

Les filles se marient par ordre de naissance. Une fille peut s’opposer au choix du père. Elle doit alors prendre le voile. Les dénouements ne sont pas aussi heureux que ceux des comédies de Molière. 

Les filles obtiennent une dot qui est reversée au mari. L’importance de cette dot va déterminer la situation du futur mari : plus elle est importante, plus la situation du futur mari est élevée. 

En se mariant, entre douze et dix-huit ans, la jeune fille passe de l’autorité de son père à celle de son mari. 

La femme a pour rôle d’organiser la vie de famille, mais elle est exclue des décisions. 

Une femme devenue veuve devient indépendante. C’est le cas de Célimène dans Le Misanthrope. Elle bénéficie de la même liberté sentimentale que celle que les dames de la cour et de la noblesse peuvent se permettre.

 

Dans les salons

Le terme de salon n’existe pas au XVIIème siècle. 

Le salon est un monde mi-ouvert. 

On considère alors que la femme ne doit pas transgresser l’état pour lequel elle est faite. Marquée par le péché, elle est faite pour servir, aimer et souffrir. Le foyer et le salon sont des espaces délimités et autorisés dans lesquels elle doit faire preuve de modestie, de retenue, de silence et où elle ne doit pas imiter les hommes. Elle est gardienne des mœurs et des bonnes manières. 

Le cabinet est masculin. Il est un lieu de discussion, de réflexion. 

Au cours de la seconde partie du XVIIème siècle, un mouvement féministe revendique pour les femmes l’accès au savoir et rejette la domination masculine. 

 La femme savante est le symbole de l’usurpation de la connaissance jusqu’alors réservée aux hommes.

 

 « Il est vrai qu’il faut craindre de faire des savantes ridicules. Les femmes ont d’ordinaire l’esprit encore plus faible et plus curieux que les hommes ; aussi n’est-il point à propos de les engager dans les études dont elles pourraient s’entêter. Elles ne doivent ni gouverner l’État, ni faire la guerre, ni entrer dans le ministère des choses sacrées ; ainsi, elles peuvent se passer de certaines connaissances étendues qui appartiennent à la politique, à l’art militaire, à la jurisprudence, à la philosophie et à la théologie. La plupart même des arts mécaniques ne leur conviennent pas : elles sont faites pour des exercices modérés. Leur corp, aussi bien que leur esprit, est moins fort et moins robuste que celui des hommes ; en revanche la nature leur a donné en partage l’industrie [adresse, habileté manuelle], la propreté [élégance, soin] et l’économie, pour les occuper tranquillement dans leur maisons. » Fénelon, Éducation des filles, chapitre I

 

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