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  • Professeur particulier de français en Allemagne, à Berlin, j'ai créé ce blog afin de vous aider à enrichir vos connaissances en littérature et de vous apporter des outils pour progresser.
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23 janvier 2021

Mouvements littéraires du XIXème siècle

Mouvements, dates et auteurs

Les tableaux que j'ai élaborés regroupent les principales caractéristiques des grands mouvements qui ont marqué le XIXème siècle.

Les dates indiquées servent de points de repères, mais elles ne sont en rien définitives, car l'influence de ces mouvements va bien au-delà, selon les répercutions que chacun d'entre eux a pu avoir sur les générations futures. Le symbolisme par exemple ne s'arrête pas d'exister à la fin du XIXème siècle. Il se poursuivra au XXème siècle.

De même, les listes d’auteurs énoncés ne sont pas exhaustives. Baudelaire ne figure pas dans ce tableau par exemple. J’aurais pu l’indiquer dans la colonne consacrée au symbolisme, car il fait partie des précurseurs de ce mouvement. J’ai préféré ne pas y faire apparaitre son nom cependant pour éviter que l’on croie qu’il s’agit uniquement d’un auteur symboliste. Bien au contraire, Baudelaire est inclassable, car son œuvre a aussi été influencée par le romantisme et le Parnasse.

 

Mouve-ments

littéraires

Le romantisme

Le réalisme

Le naturalisme

L’Art pour l’Art

Le Parnasse

Le Symbolisme

Epoques

Première moitié du XIXème siècle

XIXème siècle

1870-1880

Vers 1850

1860 (avec la fondation de la revue littéraire Le Parnasse contemporain)

Fin du XIXème siècle

Principes et objectifs

Ce mouvement con-cerne la littérature et les arts en Europe.

 

Il vise à :

Montrer que le Moi est animé d’une nouvelle sensibilité par rapport à Dieu, a la nature.

 

S’inspirer d’ époques passées (Moyen Age), à des lieux éloignés (Orient), à l’inconnu (fantastique, ombres)

 

Libérer l’art et la littérature des règles classiques

 

 

Ses buts sont :

De peindre avec exactitude tous les milieux sociaux, surtout la petite bourgeoi-sie, les artisans, les ouvriers

 

De mettre à jour les mécanismes sociaux et économiques à l’origine de la réussite ou de l’échec des individus ;

 

De montrer l’existence moderne (isolement de l’individu, déterminismes sociaux) ;

 

De révéler les pouvoirs de l’argent et de la politique ;

 

D’utiliser dans le roman les découvertes scientifiques sur la vie psychique ;

 

D’opérer une recréation stylistique du réel, de livrer « une vision personnelle du monde » (Maupassant).

 

Le réalisme est à l’origine du naturalisme. Zola a emprunté leurs méthodes aux savants pour élaborer la théorie du roman expérimental.

 

Il tend à :

Utiliser dans le roman les découvertes scientifiques et le positivisme ;

 

Saisir le vrai dans la nature par l’analyse des faits ;

 

Utiliser la biologie pour mener une étude du corps ;

 

Mettre en place la méthode expérimentale au cœur du roman ;

 

Associer la méthode  analy-tique et le « tempérament », c’est-à-dire  la personnalité du romancier.

 

 

 

 

Il est né d’une veine du Romantisme qui privilé-giait une poésie du pittoresque, la recherche de la couleur locale (pays méditerranéens, Orient) et le souci de la forme avec les descriptions, les comparaisons, la souples-se du vers.

 

L’Art pour l’Art :

Rejette l’épanchement ly-rique ;

 

Affirme que la beauté du poème provient de sa réussite  technique (origi-nalité de la rime, variété du mètre et des figures) ;

 

Prône l’adéquation du langage et de la pensée ;

 

Est en quête de perfection 

 

Considère le poète comme un artisan du vers et un sculpteur.

Les Parnassiens :

Refusent le lyrisme (on les appelle « les Impas-sibles »).

 

Recourent à l’imperson-nalité ;

 

Exigent le culte du travail poétique ;

 

Pratiquent une poésie des-criptive ;

 

Sont attirés par les civilisations lointaines, différentes ou disparues (Inde, Orient) ;

 

Ont pour idéal le Beau ;

 

Utilisent la poésie pour refaire surgir la Beauté antique.

 

Ils s’opposent à l’enga-gement et font preuve de distance et de hauteur.

Mouvement mis en œuvre par les poètes « déca-dents ». Il s’oppose au naturalisme et au forma-lisme du Parnasse.

 

Il veut :

Suggérer un autre univers, mystérieux et invisible, différent du monde réel ;

 

Faire accéder à l’univers des symboles grâce à la poésie ;

 

Traduire les corres-pondances qui existent entre les sens, l’art et la nature ;

 

Entraîner la rêverie et l’imagination par le pouvoir des mots ;

 

Célébrer la solitude de l’artiste ;

 

Utiliser les ressources du langage.

Chefs de file et textes fondateurs

Chateaubriand : Le Génie du christia-nisme (1802)

Lamartine : Médita-tions poétiques(1820)

Hugo : Préface de Cromwell (1827)

 

Balzac : Avant-Propos de La Comédie humaine (1842)

Maupassant : Préface de Pierre et Jean (1888)

Zola : Le Roman expérimen-tal (1880), Les Romanciers naturalistes (1881)

 

Théophile Gautier : pré-face à Mademoiselle de Maupin (1835) ; « L’Art » poème manifeste ;

Theodore de Banville

Leconte de Lisle

Moréas : Le Manifeste du symbolisme (1886)

Mallarmé : Avant-dire au Traité du verbe (1886)

Gourmont : Le Symbolisme (1902)

Œuvres importantes

Chateaubriand : René (1802), Mémoires d’outre-tombe (1848, posthume),

Mme de Staël : De l’Allemagne (1810), Vigny : Poèmes (1822),

Hugo : Hernani (1830), Notre-Dame de Paris (1831), Musset : Lorenzaccio  (1834), La Confession d’un enfant du siècle (1836)

Nerval : Les Filles du feu (1854)

 

Stendhal : Le Rouge et le Noir (1830),

Mérimée : Colomba (1840), Carmen (1845),

Balzac : Les romans de La Comédie humaine (1842-1848), Flaubert : Madame Bovary (1857),

Les Goncourt : Germinie Lacerteux (1865)

Maupassant : Une vie (1883)

Zola : le cycle des Rougon-Macquart (20 romans) (1870-1893)

Les frères Goncourt : Germinie Lacerteux (1865)

Théophile Gautier : Emaux et Camées

Theodore de Banville : Les Stalactites, Odes funambulesques

Leconte de Lisle : Poèmes tragiques (1884)

Jose Maria de Heredia : Les Trophées (1893)

Catulle Mendès : Les Braises du cendrier

(1899); Contes épiques (1870)

Sully Prudhomme : La Justice (1878)

Verlaine : Sagesse (1880)

Villiers de l’Isle-Adam : Contes cruels (1883),

Huysmans : A rebours (1884)

Laforgue : Les Complain-tes (1885),

Rimbaud : Illuminations (1886),

Maeterlinck : Pelleas et Mélisande (1892)

Mallarmé : Poésies (1899, posthume), Verhaeren : La Multiple Splendeur (1906)

 

Genres et formes privilégiés

Théâtre : drame

Poésie lyrique

Roma historique, roman autobiographique, nouvelle

Roman

Récits brefs (conte, nouvelle)

Théâtre : comédie de mœurs

Roman

Théâtre

Poésie

Formes poétiques contraignantes reprises du Moyen Age et de la Renaissance : rondel, dizain, sonnet

Poésie

Théâtre

Roman

Nouvelle

Tous renouvelés par refus du réalisme  

 

Deux tableaux

L'un des tableaux est en couleur : Tableau_mouvements_litteraires_19eme_siecle_couleur

L'autre est en noir et blanc :   Tableau_mouvements_litteraires_19e_siecle

 

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